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L’exposition Seven Grams présentée à Nanterre

Du 30 mars au 9 avril était présentée l’exposition Seven Grams à l’Agora de Nanterre. Entre photographies, application en réalité augmentée et vitrines d’accessoires de travail, le visiteur était invité à ressentir pleinement la gravité de la situation des exploitations minières en République Démocratique du Congo.

Le 5 avril à 19h, Karim Ben Khelifa a guidé les visiteurs au travers de cette exposition, détaillant plus précisément le projet et son intention. Il a également présenté les objets affichés en vitrines et ramenés du Congo par le journaliste Quentin Noirfalisse avec qui a collaboré Karim Ben Khelifa (cf. Enquêtes). Parmi ces objets reflétant la réalité du quotidien des mineurs, on pouvait trouver des pioches, des lampes, une unique bouteille d’eau correspondant à une journée de travail, une machette visant à se protéger des serpents, etc. 

S’en est suivi un dialogue enrichissant sur les questions de journalisme de solution et de responsabilités individuelles quant à nos modes de consommation. Nous espérons que cette exposition a permis d’alerter sur les dangers de l’industrie minière et par conséquent, de l’industrie des composants électroniques pour smartphones.

ENQUÊTE 3 | Creuser, faute de mieux

Crédit photographie : SABA SABA | © IPIS

Par Quentin Noirfalisse

En République démocratique du Congo, être creuseur paye mieux que cultiver la terre. Beaucoup mieux. Mais cela ne suffit pas à obtenir des conditions de vie dignes pour autant. Dans le secteur artisanal, le creuseur, logé au bout de la chaîne d’approvisionnement, est souvent une variable d’ajustement, acceptant des conditions de travail précaires et dangereuses contre l’espoir d’avoir, chaque jour, un peu de cash à mettre sur la table.

Ce matin de septembre 2021, Alexis Nahimana a mis ses habits de pasteur et est parti officier à un deuil, sur les hauteurs de Rubaya, Nord-Kivu. Le deuil a duré longtemps, Alexis a réconforté la famille, dénoué des tensions. On a imploré Dieu, pas mal. Ensuite, il a changé de costume. Mis sa chapka, et une grosse veste beige. Il peut faire froid à Rubaya, à 1700 mètres d’altitude et 50 kilomètres à l’est de Goma. Les collines qui surplombent le centre de cette petite ville, au sud, dévoilent de larges pans ocres. Plus loin, encore, les puits se font plus nombreux. Rubaya est un des épicentres congolais de l’exploitation de coltan. Un minerai qui, une fois exporté, sera transformé en tantale, pour fabriquer les condensateurs des appareils électroniques, comme les téléphones ou les ordinateurs. Ou en niobium, qui permet de renforcer des alliages, fabriquer des pacemakers ou du matériel médical de pointe.

On dit souvent que le Congo détient 60 % des réserves mondiales de ce minerai. Des chiffres plus raisonnables estiment plutôt que le pays représente 15 à 20 % de l’offre mondiale actuelle et les géologues expliquent que, faute d’études, ses réserves ne peuvent être estimées correctement. Mais le minerai est légalement qualifié comme stratégique, comme le dit le code minier congolais, tout comme le cobalt et le germanium. Ces minerais sont donc taxés à 10 % au lieu de 2% pour les minerais classiques, lorsqu’ils sont exportés. Objectif officiel : rapporter plus à l’état et aux citoyens congolais au vu de l’appétit qu’ils engendrent au niveau international, disait en 2018 (année de l’instauration du nouveau code minier) le pouvoir de l’époque, mené par l’ancien président Joseph Kabila.

Alexis Nahimana n’a jamais vraiment profité de cette taxation revue à la hausse, tout comme des centaines de milliers de creuseurs à l’est. Il a raccroché sa pelle il y a quelques mois mais a vécu tout ce que Rubaya compte d’instants forts dans sa courte mais mouvementée histoire.

De la Sominki aux rébellions

Le grand-père d’Alexis est arrivé du Rwanda, alors partie intégrante du Congo belge (qui le récupéra des Allemands après leur défaite en 14-18), dans les années cinquante. Son père a travaillé à la Sominki, la Société Minière du Kivu. Sous Mobutu, la Sominki s’occupait d’exploiter les gisements des Kivu au profit de l’État. Au milieu des années 80, alors que le régime Mobutiste est à bout de souffle, la Sominki elle-même rentre en déliquescence.

Les zones minières, désormais délaissées par les agents de l’état, commencent à être occupées par de simples citoyens, qui, pour lutter contre le chômage et la disette, se mettent à creuser la terre. « À l’époque, la demande en étain a explosé, donc nous nous sommes mis à creuser la cassitérite, qui permet d’obtenir de l’étain », se rappelle Alexis Nahimana. En 1996, la rébellion de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Rwanda) lance son avancée contre le régime mobutiste depuis l’est du pays. Le mouvement est activement soutenu par le Rwanda et l’Ouganda voisins, qui nourrissent chacun leurs intérêts propres.

Ils se retourneront contre leur protégé, un ancien maquisard qui fut proche de Che Guevara avant de devenir commerçant d’or, Laurent-Désiré Kabila. Avec leur aide, il renversa Mobutu avant de devenir président et de se retourner contre ces « alliés ». En 1998, des rébellions soutenues par Kampala et Kigali s’emparent de l’est du Congo et lancent un conflit sanglant contre Kabila. Le RCD Goma tient alors le grand Kivu (Sud et Nord Kivu et Maniema).

La Playstation change la donne

Au même moment, en Occident, arrivent la Playstation II et les téléphones portables. La demande en coltan explose et, pendant quelques mois, son prix va être multiplié par dix (de 60$ le kilo à presque 800$), avant de reprendre des cours normaux. Alexis Nahimana et les creuseurs déjà sur place à Rubaya voient affluer des milliers de personnes sur les collines de Rubaya. Il assistera à la présence, durant des années, de la rébellion puis des groupes armés, désireux d’obtenir leur part de ce juteux gâteau. Des étudiants arrêtent l’école, des agriculteurs quittent leur activité d’élevage. Des élites locales vont essayer de se positionner pour obtenir de larges concessions, comme la Société Minière de Bisunzu.

Vingt ans après, Alexis regarde deux décennies d’exploitation artisanale avec distance. Le niveau de vie des creuseurs ne s’est pas vraiment amélioré.

Ceux-ci restent les variables d’ajustement d’une chaîne d’approvisionnement où les prix sont dictés par l’extérieur, dans un marché du coltan, qui, contrairement à l’étain ou au cobalt (qui sont, eux, extraits de façon artisanale mais aussi industrielle au Congo), n’est pas fixé au niveau international.

Catastrophes en série

Mais le constat reste le même pour les mines d’or, de cassitérite ou de wolframite (qui donne le tungstène nécessaire, notamment aux vibreurs de téléphone) : les conditions de travail et les revenus qu’ils récupèrent ne sont pas bons, nous rapportent quasiment tous les creuseurs que nous avons rencontrés à Rubaya, Luhihi et dans la région de Kalungu (Sud Kivu). Ce que l’on espère souvent comme un eldorado est en fait un métier pénible, qui demande des mois d’investissement à creuser un puits, pour parfois n’en tirer que peu de choses, alors que les risques (éboulement, asphyxie, noyades lorsque l’eau inonde les puits, exposition au mercure pour l’or artisanal), sont bien réels. En 2020, une cinquantaine de creuseurs mourraient noyés dans des puits d’or, après un éboulement de terrain. Chaque mois, des catastrophes de moindre ampleur défrayent la chronique congolaise à l’est du Congo et la question de la gestion par le gouvernement des mines artisanales revient sur le devant de la scène, alors que le Saemape, le service d’encadrement des mines artisanales, censé notamment sécuriser les galeries, évolue avec un effectif et des moyens de déplacement trop réduits pour couvrir chacun des sites miniers reconnus par l’État.

Pourtant, ce « métier » continue d’attirer des dizaines de milliers de personnes. Le centre de recherche anversois IPIS en a recensé près de 300.000 à l’est de la RD Congo. Il y en a sans doute beaucoup plus. Sans compter ceux actifs dans l’ex-Katanga dans le cobalt ou le cuivre (au moins 200.000 pour la province du Lualaba, et toutes les personnes qui vivent de l’économie indirecte générée par une mine : marchand de boissons, d’outillage, de lampes frontales, transporteurs. Pourquoi rester dans les mines ? Parce que quand on compare avec d’autres professions, être creuseur rapporte quand même « un petit quelque chose », comme on dit à l’est.

2,7$ par jour

IPIS a lancé un vaste suivi des mines artisanales à l’est du Congo depuis 2009. Sur base de ces données et d’une étude réalisée sur le terrain à Nzibira (Sud Kivu) et Itebero (Nord Kivu), ils ont constaté [1] que les creuseurs pouvaient gagner entre 2,7 et 3,3$ par jour. Dans une famille où père et mère sont impliqués dans l’activité minière, il y a donc moyen de rassembler 200$/mois. C’est 43$ de moins que ce qu’il faudrait pour couvrir des dépenses de base d’un ménage, estime IPIS. Mais cela reste bien plus que le revenu quotidien moyen de 73 % de la population congolaise, qui vit avec moins d’1,9$ par jour. Le seuil de pauvreté agricole en RD Congo est fixé à 4,89$ par… mois.

Comme le dit bien IPIS dans ce rapport : « L’extraction artisanale est en fait une activité bien payée, quand on la compare avec d’autres activités génératrices de revenus, et pourtant elle ne couvre pas les besoins de base ».

Un métier au bas de la pyramide minière

La question des revenus n’est pas la seule qui détermine la vie des creuseurs. Car le terme lui-même de creuseur est un raccourci. Les travailleurs des mines artisanales sont un maillon d’un système extrêmement hiérarchisé et souvent patriarcal, comme le rappelle IPIS.

Dans leur article sur le rôle des négociants dans la chaîne d’approvisionnement des minerais, Josaphat Musamba et Christoph Vogel décrivent bien les interactions complexes dans l’écosystème artisanal, et notamment la place des instances étatiques :

Un puits minier est généralement dirigé par un propriétaire. Souvent un chef ou un homme d’affaire local. Il gère les relations avec les agents de l’états (Saemape et Division des mines), les autorités coutumières, trouve les investisseurs. Il donne à un PDG (Président Directeur-général) la direction opérationnelle du puits. Parfois, le propriétaire est aussi PDG.

Des creuseurs, qui sont répartis en équipe, vont alors s’occuper du travail d’extraction. Les boiseurs sécurisent les puits. Les pelleteurs sont ceux qui vont creuser la terre. D’autres personnes vont laver les minerais, et enlever la poussière et les impuretés des minerais, sur le site même s’il y a de l’eau ou un peu plus loin. Des femmes, surnommées les twangeuzes, au Sud Kivu (il s’agit parfois de veuves qui n’ont plus d’autres moyens d’existence) vont faire un travail assez lourd de concassage manuel de pierres, à la main. Selon les sites, des métiers plus spécifiques sont présents, notamment pour la manipulation du mercure. Les transporteurs (d’eau, de nourriture, de minerais) jouent aussi un rôle essentiel pour le bon fonctionnement des puits.

Les minerais seront ensuite vendus à des négociants, c’est-à-dire des agents intermédiaires qui vont acheter les minerais, pour les transporter dans les villes où ils seront traités dans des entités de traitement qui se chargeront de leur exportation. Il y en a de deux types : les négociants locaux qui achètent et vendent à un niveau local qu’on appelle tantôt managers, chachouleurs ou commissionnaires et les commerçants qui vendent dans les grandes villes et s’appellent négociants.

Les entités de traitement leur achèteront les minerais selon les prix du marché officiel (pour la cassitérite, la wolframite ou l’or) ou officieux (pour le coltan), après une négociation serrée. À cause des coûts de la traçabilité qui sont supportés à 90 % au moins par les acteurs congolais de la chaîne mondiale des 3T+G (tantale, étain, tungstène et or), il y aura une répercussion sur les acteurs en amont de la chaîne et in fine sur les creuseurs.

Coopératives de façade

Les creuseurs sont censés être organisés, selon la loi congolaise, en coopératives. Le problème, c’est que ces coopératives n’ont rien du modèle coopératif tel qu’on l’entend en Europe où des acteurs partagent des parts sociales d’une entreprise et en fixent les objectifs, notamment de production. Au Congo, les coopératives ont un système souvent hiérarchisé et les creuseurs, en tant qu’individus, y ont une voix assez faible, tout comme leur voix est faible dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Très souvent ignorants des pratiques de fixation des prix, les creuseurs  ne sont pas maîtres de leur production et tentent surtout de joindre les deux bouts. Pourtant, il s’agit d’un des métiers les plus exercés de RD Congo et d’un enjeu politique majeur à l’est du Congo.

Alors que de larges concessions ont été octroyées à des entreprises étrangères (Alphamin pour l’étain en territoire de Walikale, des sociétés chinoises, Eurasian Resource Group ou Glencore pour le cuivre/cobalt au Kantaga, Barrick Gold, société canadienne, principale société active dans l’or industriel, en Haut-Uélé, mais aussi des sociétés congolaises) dans des conditions parfois opaques, les creuseurs réclament, eux aussi, le droit de pouvoir exploiter la terre congolaise, bien souvent faute d’alternatives meilleures sur le marché de l’emploi. Sans pour autant se faire exploiter sur les prix et les teneurs.

[1]https://ipisresearch.be/wp-content/uploads/2020/05/2003-miners-revenue.pdf

Seven Grams présenté aux Digidays du Théâtre Chur

Du 7 au 10 mars auront lieu les Digidays du Théâtre suisse de Chur. Au programme : quatre journées de découverte de divers œuvres, ateliers et projets innovants reliant art et numérique. Parmi eux, l’application mobile en réalité augmentée Seven Grams sera présentée au public. 

Ce projet relevant du journalisme de solution et composé en deux parties (séquence interactive en réalité augmentée suivie d’un film d’animation) est réalisé par Karim Ben Khelifa et coproduit par Lucid Realities, France Télévisions, POV-Spark et Think Film, avec le soutien du CNC et de la région Occitanie.

À travers leurs propres téléphones, les visiteurs du Théâtre Chur auront l’occasion de se sensibiliser aux thématiques complexes des exploitations minières africaines à l’origine des composants électroniques de nos smartphones et plus particulièrement en République Démocratique du Congo où l’extraction et l’exploitation de ces ressources semblent loin d’en faire bénéficier le pays et ses habitants.

Source : https://www.theaterchur.ch/programm/seven-gram

SEVEN GRAMS récompensé par le prix Nouvelles Écritures du FIPADOC 2022

À l’occasion du FIPADOC 2022, Seven Grams a eu l’honneur de recevoir le prix « Nouvelles Ecritures », un prix récompensant « une œuvre de non-fiction linéaire ou interactive, proposant une narration exigeante et une écriture innovante, réalisée grâce aux outils et technologies numériques, tous supports de diffusion confondus ». 

Réalisé par Karim Ben Khelifa (The Enemy) et coproduit par Lucid Realities, France Télévisions, POV-Spark et Think Film, avec le soutien du CNC et de la région Occitanie, l’application mobile Seven Grams offre la possibilité de saisir la complexité du drame des mines congolaises produisant les composants électroniques de nos smartphones et rend compte de notre implication dans cette problématique en une expérience immersive alliant réalité augmentée et film d’animation. 

Le jury était composé des membres de la commission des écritures et formes émergentes de la Scam : Géraldine Brezault, autrice et réalisatrice, Pascal Goblot, documentariste et vidéaste ainsi que Véronique Godé, journaliste et réalisatrice.

SEVEN GRAMS, en sélection officielle AU FESTIVAL DE SUNDANCE 2022

Nous sommes fiers d’annoncer que notre projet en réalité augmentée Seven Grams a été sélectionné au Sundance Film Festival 2022 dans la catégorie New Frontier.

Cette catégorie offre une sélection puissante et audacieuse de différents projets et performances qui font appel aux nouvelles technologies et narrations immersives.

Réalisé par Karim Ben Khelifa et coproduit par Lucid realities, France Télévisions, POV-Spark et Think Film, avec le soutien du CNC et de la région Occitanie, Seven Grams propose, d’une façon radicalement innovante, de découvrir le lien entre votre smartphone et les conditions souvent dramatiques dans lesquelles sont extraits les minerais rares nécessaires à sa fabrication, en particulier en République démocratique du Congo.

Mêlant réalité augmentée et séquences d’animation, Seven Grams vous raconte cette histoire, vous propose de découvrir les minerais utilisés dans votre smartphone et leurs particularités uniques. A travers un récit poignant et émouvant, Seven Grams vous propose de remonter la chaîne de production de nos smartphones et d’appréhender leur coût humain.

Seven Grams, en sélection officielle au Festival International du Film de Genève – GIFF

Lucid Realities a le plaisir d’annoncer la sélection officielle de Seven Grams à la 27ème édition du Festival International du Film de Genève (GIFF) qui se déroulera du 5 au 14 novembre 2021. 

Présentée pour la première fois en Suisse, l’expérience a été sélectionnée dans la section non-compétitive the future is sensible qui présente une programmation de films et projets XR traitant de différentes questions sociales, écologiques et technologiques et qui mettent en question les choix éthiques et leur impact sur le futur. 

Seven Grams est une expérience en réalité augmentée réalisée par le journaliste Karim Ben Khelifa (The Enemy) et coproduite par Lucid Realities, France Télévisions, POV-Spark et Think Film, qui propose, d’une façon radicalement innovante, de découvrir le lien entre votre smartphone et les conditions souvent dramatiques dans lesquelles sont extraits les minerais rares nécessaires à sa fabrication, en particulier en République démocratique du Congo.

SEVEN GRAMS présenté au Prix Bayeux des correspondants de guerre

Nous sommes enchantés d’annoncer la présentation en avant-première de notre nouveau projet en réalité augmentée “SEVEN GRAMS” réalisé par Karim Ben Khelifa (The Enemy) au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, dont la 28e édition se tiendra du 4 au 10 octobre 2021. Une exposition mêlant plusieurs artefacts et une zone de test de l’expérience se tiendra à l’Espace d’art actuel Le Radar et se prolongera jusqu’au 31 octobre 2021.

Retrouvez ici une vidéo ARTE de présentation de l’exposition.

Le Prix Bayeux récompense et rend hommage aux reporters qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses et nous permettent d’accéder à une information libre. A cette occasion et durant une semaine seront organisés divers événements autour des médias français et étrangers. 

Retrouvez dès le 5 octobre, l’exposition inédite SEVEN GRAMS à l’Espace d’art actuel Le Radar au 24, rue des Cuisiniers à Bayeux. Ouvert du mardi au dimanche de 14h30 à 18h30, le samedi de 14h à 19h. Ouvertures exceptionnelles, vendredi 8 octobre de 14h30 à 19h et samedi 9 octobre de 10h à 12h et de 13h à 17h (journée continue). Entrée libre

LATAM DIGITAL MEDIA | KARIM BEN KHELIFA au LATAM 2019 à RIO DE JANEIRO

Du 11 au 13 novembre prend place le  2019 DIGITAL MEDIA LATAM, l’événement phare du secteur des médias numériques en Amérique latine. Prenant place dans l’une des plus vibrantes villes d’Amérique Latine – Rio de Janeiro, l’événement accueille plus de 400 participants de 22 pays et 175 sociétés de médias.

Au cours de ce programme soigneusement adapté d’ateliers, de sessions principales, de discussions en panel, de conversations en tête-à-tête, d’événements de réseautage, de démonstrations de partenaires et de lancements de rapports, le journaliste et réalisateur de XR Karim Ben Khelifa a été invité à partager son expérience de travail sur The Enemy, un projet journalistique VR plusieurs fois récompensé.

Modéré par Marcelo Lins, Karim présentait “Journalisme, technologie et empathie: le cas de The Enemy”. Utilisant la dernière technologie de réalité virtuelle et augmentée, Karim partage l’envers du décor de l’expérience à travers laquelle il a réussi à immerger son audience au cœur du conflit armé le plus complexe de la planète. Un exemple de la manière dont ces technologies renforcent l’impact que le journalisme peut avoir sur le public.

Après The Enemy, la soif de Karim pour les nouvelles formes de journalisme et nouvelles formes de narration n’est pas étanchée :  Karim Ben Khelifa travaille actuellement sur une nouvelle expérience journalistique, utilisant cette fois la réalité augmentée. Espérant sensibiliser sur le coût humain de la production d’appareils électroniques, Karim a pensé à Seven Grams, une application AR disponible sur App store (IOS) et Play Store (Android). L’expérience permet à l’utilisateur de découvrir la réalité dramatique de l’industrie de l’extraction minière Congolaise, imposée par l’industrie des téléphones et appareils électroniques.

Seven grams at the IDFA

IDFA | SEVEN GRAMS sélectionné à l’IDFA DOCLAB FORUM 2019

Le Forum IDFA est l’un des plus influents lieux de rendez-vous pour réalisateurs, créateurs, et producteurs travaillant sur des documentaires créatifs révolutionnaires et les nouveaux médias. L’événement prend place pendant l’International Documentary Film Festival Amsterdam, aux Pays-Bas, un festival soutenu par le ministère néerlandais de l’éducation, de la culture et des sciences et par Creative Europe Media.

Du 24 au 27 novembre 2019, 60 projets différents dans le domaine du documentaire et des nouveaux médias ont été sélectionnés pour pitcher et présenter leur idée, parmi 730 projets soumis.  Parmi eux, le nouveau projet journalistique en RA de Karim Ben Khelifa a été sélectionné. Ainsi, Seven Grams a été présenté à l‘IDFA DocLab Forum Selection, une vitrine des meilleurs récits interactifs de non-fiction et explore comment la révolution numérique remodèle l’art documentaire, parmi 17 projets dédiés aux nouvelles formes de journalisme.

CHANGENOW | version PROTOTYPE de “SEVEN GRAMS” Présentée au GRAND PALAIS

La première exposition universelle dédiée aux solutions aux crises globales prend place au Grand Palais. Du 30 janvier au 1er février 2020, ChangeNOW prend place au coeur de Paris pour une nouvelle édition. Cet événement tend à réunir business, organisations et autres acteurs de changements effectifs, dans l’espoir d’initier des impacts positifs dans la société :

Avec plus de 20 000 visiteurs, 250 intervenants de plus de 100 pays, et plus de 1000 solutions présentées, ChangeNOW espère à la fois sensibiliser le public et présenter des solutions pour répondre aux grands enjeux sociaux et environnementaux de notre siècle. 

Pour l’occasion, le prototype de Seven Grams, un projet en réalité augmentée réalisé par Karim Ben Khelifa coproduit par Lucid Realities, France Télévisions et POV PBS, sera exceptionnellement présenté au public au stand de France Télévisions.

En utilisant l’AR pour expliquer les réalités politiques, économiques et techniques complexes, Seven Grams offre, d’une façon radicalement innovante, de découvrir  le lien entre nos smartphones et les conditions dramatiques dans lesquelles les mineurs Congolais travaillent et vivent.

Avec ce nouveau projet, initié par le réalisateur du projet VR  THE ENEMY, Karim Ben Khelifa espère sensibiliser sur les conséquences dramatiques du circuit de production d’appareils électroniques et de l’industrie de l’extraction minière en RDC.

© Lucid Realities -2021